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corruption

Rappel détaillé des éléments constitutifs de l’infraction de corruption (passive) d’agents publics étrangers réprimée par l’article 322septies CP

Jurisprudence
Infractions de la partie spéciale
Saisi d’un recours en matière pénale interjeté par un individu reconnu coupable de complicité de corruption passive d’agents publics étrangers, le Tribunal fédéral procède à un exposé détaillé et particulièrement intéressant de l’intégralité des éléments constitutifs de l’infraction réprimée par l’article 322septies al. 1 et 2 CP, les contours de cette infraction n’ayant jusqu’alors guère fait l’objet de jurisprudence. La Haute Cour rappelle notamment que cette infraction vise à étendre à un plan supranational la protection de l'objectivité et de l'impartialité du processus décisionnel étatique et permet également la protection des intérêts des États étrangers en palliant les déficits pouvant exister en matière de procédure pénale dans certains Etats. La Haute Cour retient en particulier qu'à défaut de preuve directe, l'existence du « contrat de corruption » peut être établie sur la base d'un ensemble d'éléments ou d'indices convergents (temporalité, circonstances, disproportion manifeste entre les prestations, opacité, montages financiers) sans exception au principe de la libre appréciation des preuves. Condamnation confirmée en l’espèce.
iusNet DP-PP 19.02.2024

Rappel des notions de corruption privée sous l’angle de la LCD

Jurisprudence
Infractions de la partie spéciale
Dans cet arrêt le Tribunal fédéral analyse les éléments constitutifs de la corruption privée sous l’angle de l’art. 4a al. 1 let. b cum 23 aLCD. Il examine notamment la condition de la contre-prestation attendue du corrompu. L’examen n’est pas transposable mutatis mutandis sous l’angle du nouveau droit du fait de l’abandon de l’exigence d’une situation de concurrence.
iusNet DP-PP 23.10.2023

Invitation luxueuse adressée par un Etat étranger à un agent public suisse et acceptée par ce dernier

Éclairages
Infractions de la partie spéciale
Le Tribunal est appelé à trancher la question de savoir si une invitation luxueuse adressée par un Etat étranger à un agent public suisse, acceptée par ce dernier, est constitutive de l’infraction d’acceptation, respectivement, d’octroi, d’un avantage au sens des articles 322quinquies et 322sexties CP. La Haute Cour doit notamment déterminer si cette invitation était propre à attirer la bienveillance de l’agent public à l'égard des personnes en ayant permis l'obtention et ainsi à l’influencer dans l'exercice de ses fonctions officielles. Le Tribunal fédéral admet en l’occurrence la réalisation des infractions et précise les contours des articles 322quinquies et 322sexties CP.
Loris Bertoliatti
iusNet DP-PP 19.12.2022