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défense obligatoire

Existe-t-il une défense obligatoire de la première heure ?

Rechtsprechung
Règles de procédure
Le Tribunal fédéral constate que le CPP ne prévoit pas de droit à une défense obligatoire de la première heure. Les déclarations faites par les prévenus après que ceux-ci ont été dûment informés de leurs droits ne semblent donc pas d’emblée inexploitables, même sans la présence d’un défenseur. Elles peuvent donc être exploitées pour évaluer s'il existe de forts soupçons de commission d’une infraction pénale lors de la décision de mise en détention provisoire. En outre, le Tribunal fédéral se penche sur la question de savoir si les policiers peuvent procéder aux premiers interrogatoires dans une langue étrangère sans la présence d’un interprète et sans que le prévenu n’ait explicitement renoncé à la présence de celui-ci.
iusNet DP-PP 13.06.2022

Quand est-ce que des preuves qui ont été recueillies en l’absence d’une défense d’office et d’une défense obligatoire doivent être écartées ?

Rechtsprechung
Règles de procédure
Le Tribunal fédéral précise que ce n’est que dans des cas exceptionnels que les moyens de preuves recueillis en violation de l’art. 131 CPP sont retirés préalablement du dossier. Il convient d’établir dans la procédure devant le Tribunal fédéral que les conditions sont remplies. Sinon, il faut partir du principe que le tribunal se prononçant sur le fond est en mesure de faire la distinction entre les preuves exploitables et celles qui ne le sont pas et de se baser exclusivement sur les preuves exploitables pour son jugement.
iusNet DP-PP 16.05.2022

Dans quelles circonstances une violation des droits de la défense est-elle suffisamment grave pour justifier le renvoi de la cause au tribunal de première instance pour la tenue de nouveaux débats et l’établissement d’un nouveau jugement ?

Rechtsprechung
Règles de procédure
Voies de recours
Le Tribunal fédéral est appelé à analyser les circonstances (dont l’existence est niée en l’espèce) dans lesquelles une violation des droits de la défense – en l’occurrence du droit à la désignation d’un défenseur d’office en première instance – est suffisamment grave pour justifier l’application de l’article 409 CPP – conférant exceptionnellement à l’appel un effet cassatoire – et ainsi entraîner le renvoi de la cause à l’autorité de première instance pour qu’elle tienne de nouveaux débats puis rende un nouveau jugement. Le Tribunal fédéral rappelle que le respect des exigences du procès équitable s'apprécie au cas par cas, au regard de la conduite de la procédure dans son ensemble, le non-respect du droit à l'assistance d'un avocat n'entraînant ainsi pas nécessairement l'annulation de la condamnation pénale. Il tranche à cet égard une querelle doctrinale en relation avec l’article 409 CPP.
iusNet DP-PP 21.03.2022